A new message. Lucky you.
Skin & A table in my art class
A silk painting I made & Le chevalier au fleurs neo-symbolist painting by Georges Rochegrosse
Graphism & Alexander Mcqueen dress
Tapestry & fashion design
Essetnial Girls & Egon shiele painting
Clare Though & TV
Long Life Lava & David Ellwant fairy dress
Dale Frank painting & Basso Brooke dress
A new message. Lucky you.
Il y a 2 semaines, notre prof de créa' nous dit
"Apportez des motifs pour demain", par quoi il fallait comprendre
"Apportez moi tout ce qui vous inspire et qui représente votre personnalité artistique, triez, disposez, associez, faites moi de la communication visuelle nom de dieu, on prépare vos books pour les entretiens de stage".
Vous imaginez mon impatience et mon excitation. Mon cerveau a totalement déconné depuis.
"tapisserie-paillettes-nacré-papillons-taxidermie-nébuleuses-fleurs" et j'en passe
Alors j'ai profiter de ce que mon prof de socio appelait "les zones d'incertitude" (i.e. quand y a pas vraiment de règle qui dit que l'on a le droit ou pas, alors on le fait quand même, tout en guétant la porte d'entrée) pour aller au sous sol et imprimer pleeeeeeeeein d'images en couleur. Ana ou les bons plans. Etre pauvre a vraiment procure vraiment des moments de satisfaction. Trouvez du Kenzo aux puces à 2€, faire la fin des marchés, racheter des billets de trains à 20€ au lieu de 80€ (à condition de ne pas le louper comme j'ai fais aujourd'hui :/ ). Mais bon, revenons-en à nos croûtons.
J'imprime le tout, j'ajoute des échantillons, de objets, pour me retrouver avec une table aussi sursaturée que les visuels qui la constituait.
Et puis ma prof me dit "Prend 2 choses et associent-les"
Et là je comprends qu'en fait, 2 choses suffisent pour mettre l'accent sur quelque chose. Par exemple, ci dessus, l'échantillon de peinture sur soie à côté le tableau symboliste fait ressortir les couleurs pastels, la diffusion. Mais si j'avais associer le tableau avec une gravure du moyen âge représentant un chevalier, on aurait pas regardé la même chose.
Tu réalise que tout peut s'associer, mais que ça ne veux pas dire la même chose.
Alors on associe, on déplace, et c'est un jeu sans fin. On peut passer des heures à faire ça.
Mais alors, je me suis dis "bon, et beh d'accord, tu dirige le regard vers ce qui te plaît. Et alors? Autant dire "Moi j'adore les couleurs pastels. Et les paillettes. Et les chevalier". C'est pas avec ça qu'on va te prendre à un stage. Comme dirait ma prof "Oubliez pas qu'on s'intéresse pas à ce que vous regardez, mais à ce que vous faites".
Je trouvais qu'il n'y avait aucune démarche créative dans cette association de ressemblance.
Alors je me suis rappelée ce que m'avait dit un jour ma prof, alors que je faisais tranquillement de la peinture sur soie en sérigraphie. Ca faisait 3h que je me faisais bien chier à faire des échantillons hyper saturés et complexes, tout en ayant un rendu hyper cliché et médiocre. J'avais abandonné l'idée d'être créative ce matin là.
Et puis elle se ramène, prend un petit échantillon (qui était plutôt un tâche) et elle l'associe à un bout de papier fluo qui traînait par là. Et elle dit "tu vois, si tu associe, ça peut devenir un concept"
Ca n'a fait qu'un tour dans ma tête. Assembler les choses non pas parce qu'elles se ressemblent, mais parce qu'elles créent quelque chose d'autre. Parce qu'elles se complètent pour créer une harmonie, un équilibre. Prendre quelque chose, lui donner ce qui lui manque pour créer ce que je veux. Faire des associations sensibles, et non intellectuelles. Un peu comme de la poésie.
Parce que je ne suis ni "tapisserie" ni "paillettes" ni "nacrée", tout ça c'est des représentations déja faites. Et moi ça me fascine les représentations et les clichés, et en même temps j'ai envie de les libérer de ces à-prioris.
Bon, là mon discours devient un peu chiant, alors donnons un exemple concret. J'ai toujours détesté le orange. Pour moi le orange c'est "oriental, cirque, hippie". Mais voilà qu'il se trouve que le seul sac pratique que j'ai en ce moment est orange. Alors j'essaye de l'associer à du rose, et à du rouge, et d'autre oranges, et là on ne voit plus l'orange, mais un malaise se créer à l'assemblage de ces couleurs, malaise qui lui même disparaît par la saturation des associations incompatibles. Comme... "trop de malaise tue le malaise". L'orange disparaît au profit d'un autre concept.
Oui, bon, râté, on en revient à l'intellectuel chiant quand même :/
Alors j'ai décidé de procédé autrement maintenant. Comme dirait ma prof (décidément... ce soir je me la joue fanatique) "LE FEELING". Ah, sacré feeling. Quand t'en a marre de réfléchir, et de te prendre la tête, il reste l'excuse du feeling. Alors tu débranches ton cerveau et t'associe au feeling. Pourquoi ça et ça doit aller ensemble? tu sais pas. Qu'est ce que tu veux dire par là? Tu sais pas. Et puis on s'en fout.
Un peu comme un peintre expressionniste finirait un tableau abstrait, les yeux plissés, et puis à la dernière dirait "voilà, c'est ça, c'est fini, on y est, on le tient". Mais quoi au juste?
Et pour moi la définition du design, c'est ça. Ca peut s'expliquer mais ça s'explique pas. Ca marche ou ça marche pas, c'est tout.
Donc mon prochain article, contrairement à celui là, illustrera des associations libres, des métissages, sans foi ni loi.
Oui je sais, moi aussi j'ai hâte :)