Saturday, 29 June 2013

J.P.




















A new message. Lucky you.

Un article sur les prénoms. Alors rien à voir avec le film le prénom, cet espèce de huit clos qui ressemble étrangement au film carnage de Polanski, bref, je ne suis pas la mode (haha pour quelqu’un qui est en études de mode).
Non, aujourd’hui j’ai eu une discussion à table avec des filles sur les prénoms.
Tout à commencé avec une question toute bête à Marie-Noëlle « Es-tu née le 25 décembre ? » Non, c’est mon oncle qui s’appelait Noël, et il est mort en mission d’aviation, alors mon père s’est fait la promesse d’appeler son premier enfant Noël(le). Mais ma mère n’a pas voulu appeler son enfant simplement Noëlle, donc, par consensus, Marie-Noëlle ».
Après quoi elle a dit quelque chose de très drôle, qu’avec des anglais elle avait toujours un peu de mal à traduire son prénom, ce qui donne « Marry Christmas ».

Et beh moi aussi j’ai des histoires de prénom à raconter, pas des histoires style « j’ai entendu dire qu’y a un mec qui s’appelle Pierre Boulanger et il est boulanger hahaha »,  (d'ailleurs ça vous a jamais paru bizarre qu'une entreprise de multimédia s'appelle Boulanger?)  mais l’histoire des prénoms de ma famille. Parce que en les racontant aux filles, je me suis rendue compte que c’était assez original en fin de compte (ou en fin de conte).
Ma mère s’appelait Zeljka, mais lorsque nous nous rendions en Italie dans une communauté bouddhiste, certaines personnes l’appelaient Désirée, et j’avais jamais compris pourquoi, surtout qu’à l’époque nous n’habitions pas encore en France. Alors un jour je lui ai demandé « Maman, pourquoi est-ce qu’ils t’appellent Désirée ici ? » Tout d’abord il faut savoir que Zelja veut dire Désir en serbe. Et à l’âge de 25ans elle est partie au Népal, et dans le bus elle a rencontré des français. Pour faire simple, elle leur a dit qu’elle s’appelait Désirée, équivalent de Zeljka en français, pensant que leur routes se sépareraient à la fin du trajet. Or voilà qu’ils allaient dans le même temple bouddhiste, où la rumeur s’est propagée comme quoi elle s’appelait Désirée, et ce surnom l’a suivi pendant 30ans, jusqu’en Italie.

Mon frère lui s’appelle Cvetko. Alors j’ai demandé un jour à ma mère « pourquoi Cvetko ? » et réponse plutôt simple « un jour j’ai rencontré un type qui s’appelait comme ça et j’ai bien aimé ce prénom ». Il faut savoir que Cvet veut dire Fleur en serbe. Alors je ne pense pas qu’il y ait d’équivalent masculin en français pour Cvetko. Florent ? Fleuriste ?
Alors ce qui est drôle quand même c’est que mon frère est à moitié népalais, qu’il est grand et musclé comme une enclume, ce qui ne renvoie pas tout à fait la délicatesse d’une fleur. Bref, à croire que ma mère a su équilibrer les choses.

Pour ma sœur et moi c’est encore autre chose. Nous avons la chance d’avoir des prénoms plutôt internationaux, tout du moins à l’oral « Anna » et « Maria », sauf que ça s’écrit Ana avec un N, et Marija avec un J, alors en France ça nécessite toujours des rectifications. Mais en plus de ça, comme ma mère était bouddhiste, à notre naissance elle nous a amené voir son maître pour qu’il nous donne des prénoms tibétains, Kunsal et Desal, et ma mère a décidé de les mettre en premiers prénoms dans les registres. Donc nos premiers prénoms, même sur la carte d’identité, sont Kunsal et Desal, mais on se reconnaît par Ana et Marija. Enfin, pas tout à fait pour ma sœur, qui lorsqu’elle a changé de ville, a voulu changer de vie, et s’est fait appeler Desal pendant toute une année. Donc quand je lui rendais visite et que je l’appeler Marija, ses amis étaient perplexes.

Pour finir il y a aussi ma tante, qui a appelé son fils comme son frère, Vladimir, aka Vlada, ce qui porte toujours à confusion et nous oblige à préciser « petit Vlada » ou « Grand Vlada ».

Quand à mon père, il avait le même prénom que mon grand père maternel.
Donc en gros ma mère s’est mariée avec un homme qui avait le même prénom que son père, mais rien d’Œdipien dans ça je vous assure.

Voilà pour la petite histoire, je suis sûre que vous en avez aussi, alors si un jour vous manquez de conversation à table, voilà de quoi meubler. 

Sans transition, mais dans la continuité de "je n'ai pas le temps de faire de la recherche iconographique, alors je demande à mes copines", voilà les images perso de Julie Pont, qui elle aussi pourrait creuser quand à l'origine de son nom, quand on sait que cela vient souvent d'un métier. Ton arrière,arrière, arrière… grand père était-il un pont? ou un pontife?





















Wednesday, 26 June 2013

M.H.















A new message. Lucky you.

avant propos : cet article date d'il y a 3 mois. La personne sensée le publier à eu u léger contre temps, un mémoire de 100pages à rédiger en 3 mois. elle est excusée.
petite anecdote, le jury a dit "puisqu'on ne peut pas mettre 18/20 à un torchon pareil, on vous met 17,50"


Bon, maintenant que j'ai repris mon blog, je vais pas attendre la saison prochaine pour écrire un article.
Je dois même vous dire que j'ai recours à des moyens extraordinaires pour pouvoir publier cet article.
Voilà, comme dans les prochaines semaines je n'aurai pas accès à internet, une amie, qui est également fan de mon blog, se chargera de taper les articles sur mon blog, ainsi que de choisir le corpus d'images. Donc le thème iconographique est entre ses mains. Grand honneur pour elle de pouvoir participer à une telle entreprise. En plus elle n'est pas indifférente à l'écriture, puisque elle est en master de littérature, ce qui veut aussi dire qu'il n'y aura plus de fautes d'orthographe dans mes articles, au grand bonheur de ma soeur qui disait
"Ils sont bien tes articles, mais les fautes d'orthographe vraiment c'est pas possible". Genre ça lui brûle les yeux. Elle m'a même avoué qu'il y a des gens avec lesquels elle ne supporte pas de communiquer par messagerie instantanée parce qu'ils faisaient trop de fautes d'orthographe.
Mais à l'oral c'est pareil, enfin elle a ce truc de me reprendre à chaque fois que je dis "que" au lieu de "alors que", comme par exemple dans "Moi je suis indulgente avec les fautes d'orthographe, que ma soeur elle pardonne pas"
A elle de répondre "ALORS QUE!!"
Mais c'est son seul défaut, de pas faire de fautes d'orthographe, alors on la pardonne.
Bref, autre changement, probablement le contenu des articles. Vous me direz
"Ana, y a jamais eu de cohérence dans le sujet de tes articles" mais là, on déménage carrément. Je m'explique. Comme je suis en année sabbatique ratée (ratée parce qu'une année sabbatique sert en général à faire un voyage et que moi je tente désespérément de combler mon déficit budgétaire), donc que je ne suis plus en études de design, j'ai l'occasion de me retrouver dans plein de situation tout à fait excitantes, comme récemment "ne rien faire chez moi" ou "travailler dans une boulangerie". Là c'est encore une nouvelle aventure qui débute. Sans vouloir rentrer dans les détails, je me retrouve actuellement dans une sorte de colonie de vacances pour adultes, les activités en moins, et les garçons en moins, la possibilité de faire des conneries en moins. Donc très mauvaise comparaison puisque la colonie de vacances est par définition un endroit pour les enfants, où l'on fait des activités et des conneries en présence de jeunes du sexe opposé. Donc disons plutôt que c'est comme les classes militaires au féminin, couvre feu, un règlement strict et une hiérarchie.

Bref, j'y redécouvre, entre autre, la vie en communauté.
Alors je ne sais pas s'il vous est souvent arrivé de vous retrouver avec des gens qui ne vous ressemblent pas, ou disons plutôt qui ne sont pas du même monde que vous, mais c'est pas toujours évident. Alors pas tout à fait comme se retrouver en Chine, parce que je les comprends mais je n'arrive pas à m'adapter.
Pour faire court, ici les filles sont tellement normales , que je me sens folle. Alors quelqu'un a dit un jour
"Si tu penses que tu es fou, c'est la preuve que tu ne l'es pas", et beh je trouve que les choses sont un petit plus compliquées que ça.
Dans mon quotidien, pour faire cliché (mais les clichés ont tout de même une raison d'être) "je fais des études de Design, je côtoie des musiciens, des Artistes quoi", et en compagnie de ces gens, je me trouve tout à fait normale. Et en compagnie des gens normaux, je me trouve folle. Ca m'a fait le même effet pendant toutes mes expériences dans le monde du travail. J'ai comme une difficulté avec l'humour 1er degré, je crois que je le maîtrisais assez bien au collège, mais ça remonte à longtemps et j'ai un peu de mal à m'y remettre.
Un exemple que je trouve plutôt démonstratif. A mes heures perdues je fais du Design dans ma chambre, ce que je considère comme "mes devoirs" pour les cours. Sauf qu'il y a une différence entre faire des devoirs de Design, et faire une étude de texte dans n'importe quelle matière, tranquillement assise sur son bureau. Alors quand un membre du personnel arrive dans ma chambre, et me voit parterre en train de découper du papier kraft, elle me dit
"Mademoiselle, que faites vous parterre?"
"Heu... je découpe du papier"
"Pourquoi faire?"
Alors j'aurais pu répondre
"Et beh vous voyez je fais une recherche personnelle sur l'édition, donc j'expérimente différentes façon de faire de la reliure, que ce soit en agrafant, collant, brodant..."
Mais ça n'a fait qu'un tour dans ma tête, et j'ai pris sur moi pour répondre
"Pour faire du collage", et donc faire semblant d'être en train de faire cette chose qui est pour moi le degrés zéro du design, du "loisir créatif".
Bref, tout ça pour dire que parfois, ça vaut pas le coup d'essayer de se faire comprendre.